POTTOKA

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LE POTTOK D'AUTREFOIS – LEHENGO POTTOKA

De nombreuses photos anciennes provenant du Pays Basque Sud nous prouvent que le Poni Vasco Pottoka a été utilisé en Espagne depuis le début du siècle dernier (1900 et probablement auparavant).

Au Pays Basque Nord, côté Français, un extrait du Long Métrage « Ramuntxo » disponible à l’INA (10 minutes après le début), interprété par Louis Jouvet et réalisé à Sare par René Barbéris en 1938, permet de visualiser très nettement une quarantaine de Pottoks au phénotype primitif Originel et de robe noire caractéristique avec quelques poneys gris descendant probablement de ceux laissés sur place par les allemands pendant la première guerre mondiale.

Des photos de Pottoks Primitifs au Pays Basque Nord sur les versants Français, datant des années 1950 jusqu’en 1970, immortalisent des poneys identiques à ceux du Pays basque Sud, 50 ans plus tôt, témoignant de l’homogénéité de robe et de morphologie de l’authentique PONI VASCO POTTOKA.

Les Pottoks Primitifs de Type Originel noirs qui ont été conservés et protégés sur la Réserve privée de La Maison du Pottok entre 1993 et 2004, étaient identiques au Poni Vasco Pottoka du Pays Basque Sud.

Un Standard très précis a été établi pour le véritable PONI VASCO POTTOKA dont voici les principales caractéristiques :

Petit cheval extrêmement rustique et vigoureux, très fin, vif, anguleux, plus long que haut, à la robe unie noire ou brune sans taches blanche (quelques poils blancs tolérés sur la tête des juments) avec un pelage ras et brillant en été, épais et long en hiver. TAILLE de 1m10 à 1m30 au garrot

Dimorphisme sexuel prononcé comme chez tous les équidés sauvages ou primitifs, l’étalon étant plus puissant que la jument comme chez tous les grands ongulés sauvages La tête est plus forte et l’encolure peut notamment accumuler une bonne réserve de graisse la rendant arrondie sur le dessus pour s’amenuiser en hiver, donnant l’impression d’une crinière encore plus longue.

La tête longue a un profil rectiligne, anguleux, concave au niveau des yeux et convexe sur le bas du chanfrein et la lèvre inférieure triangulaire est en retrait par rapport à la lèvre supérieure.

Les yeux petits mais vifs sont de couleur foncée et placés haut sur la tête (cheval de forêt et de broussailles, afin de venir voir le danger, les prédateurs, tout en continuant à brouter) et les oreilles assez longues sont plantées haut et en avant.

L’encolure est courte avec une implantation de crinière d’un seul coté à la fois (pas de crinière double). Les crins sont toujours raides et non bouclés ou ondulés ou frisés. Reflets roux dans les crins comme le petit cheval préhistorique des Grottes de Lascaux.

 

Garrot bien sorti avec implantation de crinière, dos et rein longs, croupe simple légèrement avalée (jamais double).

Queue plantée bas et fournie, crins raides sauf chez les poulains de l’année où ils sont frisés.
Membres secs, fins mais forts, terminés par de petits sabots à la corne noire très dure.
Aplombs corrects avec une tendance de jarrets un peu clos, adaptation à la marche en montagne.
Les fanons en partie postérieure du boulet uniquement sont plus abondants en hiver, mais aucun poil ne recouvre le pourtour de la couronne du sabot en été (à l’inverse des chevaux de trait).
Le ventre est cylindrique et volumineux, notamment chez la jument vivant sur les landes pauvres de montagne sauvage, qui doit absorber un grand volume de cellulose peu nutritive pour produire du lait et allaiter son poulain.
Le poitrail est ouvert sans être très large.

Critères éliminatoires
– Taches blanches (quelques poils blancs tolérés sur la tête des juments).
– Robe autre que noire ou brune avec des reflets roux dans les crins (Pie, Alezan, gris, etc.)
– Taille inférieure à 1m10 ou supérieure à 1m30 à 3 ans.
– Tête lourde, aux formes arrondies ou camuse ou arabisée.
– Petites oreilles.
– Yeux grands ou gros, placés bas, de couleur claire ou vairon.
– Encolure longue.
– Dos court.
– Crinière ou queue frisée, ondulée ou bouclée.
– Membres épais.
– Fanons abondants.
– Double croupe ou croupe plate non inclinée.
– Gros sabots ou sabots blancs en totalité ou en partie.

 

C’est grace à Paul DUTOURNIER qui a offert une poulain noir caractéristique à Georges POMPIDOU en Juin 1969,  juste avant de devenir Président de la République, que le POTTOK a été reconnu en FRANCE en 1971